petit extrait,

Juste parce que j’ai aimé, je l’ai lu, je l’ai noté et puis j’ai tout oublié : de qui sont ces mots, quand les ai-je lu… Sans doute étais un peu bouleversée !!!
Bref, moi aussi les bus je les sens s’approcher et j’ai tendance à les redouter.


Il m’a regardé comme les enfants vous regardent à cet âge là. Son pantalon marron avait déjà une tâche d’herbe aux genoux. Je me rappelle ce bus jaune qui arrive, le bruit de la porte qui s’ouvre. Il a lâché ma main et s’est mis à grimper les marches, j’avais envie de l’attraper, de le tirer en arrière pour le ramener à la maison, mais j’étais figé là. Il est monté dans le bus, j’ai entendu le même bruit, la porte s’est refermée. Il s’est assis près de la fenêtre. Je pouvais voir son visage. Il m’a adressé un signe de la main, j’ai fait pareil, et au moment où le bus est parti, je me suis dit « c’est toute ma vie qui s’en va ». Ce bus jaune avec un chauffeur que je ne connaissais pas emportait l’être qui m’était le plus Cher au monde. En cet instant, j’ai compris ce que j’avais ressenti le jour de sa naissance. De la terreur. Pas seulement de l’appréhension. Mais de la terreur pure et simple. On peut redouter la maladie et la vieillesse ou la mort. Mais rien n’est comparable à la boule de terreur que j’avais ressentie au fond de mon estomac en regardant partir ce bus. 


Voilà,

Comments

[moi]

Merci Armelle... mais oui tu as raison je me souviens maintenant....
Bises.

[Armelle]

Cet extrait, il vient du livre de Harlan Coben : "Ne le dis à personne", qui a inspiré le film de Guillaume Canet. C'est ta tata qui m'a soufflé.
Bisous.

[Vitalie]

Coucou ma soeursoeur (ou soeurette comme tu préfères), juste un petit mot pour te dire que je t'ai taguée, va voir son mon blog.
Bisous