Cannes J-1heure,

Il est un vieil adage que nous ne connaissons que trop bien

« l'important ce n’est pas l’endroit où l’on se rend, mais le chemin que l'on parcourt pour y parvenir »

et ben avec CANNES, c'est totalement faux !

Et pour preuve,

Imaginez un peu, petite nenette trentenaire que je suis, lookée à peu près comme il  faut.

... me voilà partie pour cannes.

Petite chaussures Repetto, jean slim noir, petite veste (from london pour celles qui suivent, hein) écharpe blanche. Bref, un peu passe-partout mais un passe-partout classe. Sauf que voilà, j’ai aussi une méga valise achetée spécialement pour l’occasion, inutile de vous dire qu’elle est bourrée à craquer, et à laquelle il faut ajouter un super ordinateur en bandoulière, et un méga sac à main ... de fille : une besace de chez kookai, camel (en passant ; ça va trop bien avec mes lunettes de soleil vintage et mes super Repetto)…

bon bref, je suis à Paris et évidemment, je prends le métro,

Cannes, oui ma Poulette... mais pas assez riche* pour te payer le luxe de faire Paris en taxi, encore moins de t’offrir les services d’un porteur particulier... enfer et damnation ! 

Je me résigne donc à prendre le métro. Sauf que voilà, Paris ne s’est pas encore mis au rythme des voyages, ô que non ! Alors, armée de ma plus grande motivation et de mon plus grand sourire, je suis prête à descendre les premiers escaliers, direction place d’Italie, puis je remonte, je marche, je redescends, et tout cela EVIDEMMENT, sans escalator Madame…

Je tire ma valise, je souffle, j’ai mal aux mains, les ampoules pointent je m’arrache quasiment un ongle, ai le doigt en sang… super, non vraiment là je dois le reconnaître, ça m’énerve.

Paris m'use.

Je n'ai de cesse de me répéter,

"Ma petite Marie Chérie (il vaut mieux se flatter dans ses cas là, ça redonne le moral), ce qui compte, tu le sais bien, ce n'est pas le but mais le chemin, savoure ces moments douloureux, ils ne sont sans doute pas là pour rien"_ Mouais je vois juste que j'en ai marre, ça ne mène à rien, juste à me bousiller la vie et les ongles, et puis franchement qu'est ce qu'on peut être bête quand on sait qu'on n'a pas le choix et qu'il faut se rassurer à tous les coups, j'vous jure...

Alors voilà, là je dois dire que sincèrement, le fameux « ce qui compte c’est le chemin à parcourir», a trouvé son exception, non vraiment j'insiste :

CANNES et son festival.

Car voilà, quand TU vas à Cannes, ce qui compte c’est bien le but et heureusement qu’on ne s’attarde pas trop sur le comment, car sinon, c’est décoiffée, en sueur, fatiguée, lessivée, dégoûtée, et complètement défaite qu’on pourrait T’imaginer monter les marches, fouler le tapis rouge, recevoir les producteurs... Pas du tout mais alors pas du tout approprié au mythe Cannois.

Exit la "classe attitude" et les jolies Repetto avec lesquelles, de toute façon, quoique TU fasses quand TU cours avec ta valise TU finis par te tordre les pieds…

Non vraiment non, pour moi aujourd’hui et toute cette semaine c’est bien le but qui est ma priorité et non les 5 heures et quelques, plus tous les escaliers montés et/ou descendus pour y mener !

Il serait peut-être temps que nous revoyions nos classiques non ?Qui crée les adages en France ? y a t-il une structure qui officie en émettant des propositions, non parce que la franchement y a arnaque. 

*pas encore !